Rosa spp, de la famille des rosacées
Nom commun : Rosier ou églantier des chiens, cynorrhodon, rosier sauvage, gratte-chat.
Nom anglais : Rosehip, Wild rose
Arbuste grimpant pouvant atteindre de 1 à 2 m, très rustique qui produit des fleurs roses parfumées et donne des fruits rouges riches en vitamine C.
Zone de rusticité : 2

Il est si bien intégré dans les pays du nord qu’il en est parfois devenu envahissant. Sa résistance aux épandages de sel le rend très utile pour les plantations le long des routes qui sont soumises régulièrement au salage contre le verglas.

Il est largement utilisé dans les aménagements paysagers pour sa vigueur et sa résistance aux maladies. Il nécessite peu d’entretien, souvent utilisé en masse pour former des haies de protection. Sa grande résistance au froid permet de rendre la traditionnelle taille annuelle optionnelle.. Il existe plusieurs variétés de cet arbuste avec les noms scientifiques : Rosa canina, eglanteria, rubiginosa, glauca. Suivant les avis des botanistes, le genre Rosa comprend de 100 à 200 espèces qui s’hybrident facilement entre elles. Caractéristiques semblables et pas toujours facile à identifier selon ma botaniste et amie.

Les tiges ont de nombreuses épines qui rendent cet arbuste très efficace comme clôture naturelle contre les intrus.

Le feuillage attrayant est vert semi-lustré et rouge à l’automne ; les feuilles alternes sont ovales, dentelées et rugueuses.

Les fleurs sont de couleur rose à cinq grands pétales, solitaires ou en corymbes, la floraison est printanière.

Les fruits charnus de couleur rouge sont de forme ovoïde appelés cynorrhodons et contiennent des akènes de couleur jaune.

Caractéristiques

Les rosiers sauvages servent encore aujourd’hui de porte-greffe pour de nombreuses variétés de roses ornementales. Les premières roses ont été cultivées dès 2000 avant notre ère et, encore aujourd’hui, on continue constamment de créer de nouvelles variétés. Elles se différencient des roses sauvages surtout dans le nombre de pétales et, souvent, de couleurs.

Parties utilisées : feuilles, fleurs et faux fruits (cynorrhodons)

J’affectionne particulièrement cet arbuste pour tout ce qu’il offre : beauté, parfum des fleurs, rusticité, facilité d’entretien et pour compléter le tableau, son utilité en cuisine, en soins corporels et de santé. Une pharmacie à lui seul !

Les feuilles sont astringentes donc utiles en infusion dans les cas de diarrhée. Les jeunes feuilles peuvent être hachées et mélangées à des salades ou des plats mijotés. Leur goût est doux et légèrement acidulé.

Les fleurs doivent être cueillies juste avant leur épanouissement quand elles sont encore en bouton. C’est là qu’elles dégagent le plus de parfum. Elles sont utiles pour faire des sirops, macération dans le sucre granulé, eaux florales, gelée de rose. Elles peuvent, bien-sûr, être utilisées fraîches dans les salades ou desserts.

Personnellement, je fais macérer les boutons dans un miel liquide biologique durant 4 semaines. J’utilise ce miel pour parfumer gâteaux et tisanes.

Les fruits ou baies d’églantier (cynorrhodons) de couleur rouge sont riches en vitamines C. En fait, leur teneur en vitamine C est exceptionnelle : 500mg à 800mg par 100gr de baies. Les fruits contiennent 10 à 25 fois plus de vitamine C que les agrumes. Ils sont également riches en vitamine A, B, K, P, minéraux, tanin, pectine et caroténoïde. Les propriétés de la vitamine C sont nombreuses : « immunostimulante, antioxydante, tonique, anti-diarrhéique ». Autrefois, on suggérait de manger 3 baies entières avec les graines pour éliminer les parasites intestinaux.

Les akènes (graines jaunes au centre des cynorrhodons) étaient jadis moulus et ajoutés à la farine. Torréfiés, ils étaient aussi utilisés comme substitut de café.
On peut faire sécher les baies mais il faut couper les fruits en deux et retirer les akènes (graines jaunes) avec les petits poils. Sécher au déshydrateur ou à la chaleur résiduelle du four en plusieurs fois ou dans un endroit chaud et ventilé à l’abri de la lumière. Conserver dans un sac de papier dans un endroit frais et sec.

Pour bénéficier des propriétés thérapeutiques des fruits plusieurs formules sont possibles. Sirop à base de baies fraîches, concentré liquide dans l’alcool ou dans le vinaigre de cidre à 8 % d’acide acétique ou simplement mâcher quelques morceaux de chair pour profiter du contenu en vitamine C. Déshydrater la chair des baies, passer au moulin à café et ajouter ½ c. à thé dans un smoothie ou sou-poudrer sur les céréales ou une compote.

Miel de fleurs d’églantier
Remplir au 3/4 un bocal de boutons floraux et de pétales
Couvrir à ras bord de miel biologique liquide, couvrir d’un coton fromage retenu par le cerceau du couvercle de métal
Faire chauffer au bain-marie et ne pas dépasser 80° pour ne pas altérer les propriétés du miel Éteindre et laisser refroidir
Enlever le coton fromage, ajouter le disque du couvercle et fermer
Laisser macérer 2 à 3 semaines
Filtrer et utiliser pour garnir un dessert ou une tisane de Malva. Calme les irritations de la gorge

Références
Plantes sauvages médicinales d’Anny Schneider
Photos : Pixabay

Le Jardinet

Cette capsule est un extrait de notre publication “Le Jardinet” que nous publions plusieurs fois par année. Cet ouvrage fait partie des avantages d’être membre du SHESME.